Contrairement aux différentes informations relayées par plusieurs médias de la place, le porte-parole du Chef de l’État, Jessye Ella Ekogha n’a pas répondu à une convocation. Mais bien à une demande d’audience sans obligation de sa part émise par la magistrate française en charge du dossier Brice Laccruche Alihanga et frère.
Le conseiller du président Ali Bongo Ondimba, s’est rendu et peut être pour la dernière fois le 7 février dernier, au cabinet de la juge à Paris en qualité de « simple témoin ». En effet, contrairement à certaines informations, ce dernier qui n’a rien à cacher et surtout qui n’avait aucune obligation de répondre à cette demande d’audience a tenu néanmoins à s’y rendre.
Cette demande d’audition qui lui était adressée en qualité de simple témoin avait pour but de permettre au juge de simplement avoir sa perception du dossier dont elle a la charge. Néanmoins, il est à noter que la procédure lancée en France et celle qui se déroule actuellement au Gabon sont totalement étanches dans la mesure où le Gabon est un pays souverain et que la justice gabonaise est indépendante. Celle-ci ne s’aurait donc faire l’objet d’ingérence, intérieure comme extérieure.
Notons que la procédure ouverte à Libreville est relative à la vaste affaire anti-corruption Scorpion. Et la demande d’audition du Porte-parole de la présidence s’inscrit dans le cadre d’une procédure concernant les conditions de détention des personnes mises en examen dans le cadre de cette affaire anti-corruption. Elle ne porte donc nullement sur le fond de l’affaire pour laquelle seule la Justice gabonaise est habilitée à se prononce.
« Les décisions de justice prises à l’endroit des personnes concernées par le Gabon demeurent et ne souffrent d’aucune contestation », a fait savoir un haut cadre gabonais. Par ailleurs il est à indiquer que les personnalités qui font l’objet d’une demande d’audience pourraient s’ils le veulent y donner suite ou pas. C’est leur libre choix.