Le conflit homme éléphant n’a de cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive au Gabon. Une situation que les autorités gabonaises entendent trouver une solution pérenne non seulement pour le bien de la population impactée, mais aussi et surtout pour ces pachydermes.
Le Gabon qui fait de la protection de sa biodiversité une priorité a pour protéger au mieux les espèces emblématiques comme l’éléphant, le gorille, le chimpanzé ou la panthère, déployé en 2002 un réseau de 13 parcs nationaux qui couvrent aujourd’hui 11% du territoire. Il a aussi créé, en 2017, 20 aires marines protégées, sur plus de 53.000 km2, soit la plus grande réserve d’Afrique qui protège 27% des eaux territoriales gabonaises
Malheureusement, la lutte pour préserver la biodiversité n’est pas toujours populaire au Gabon surtout auprès des habitants des zones reculées qui vivent de ce qu’ils plantent et de la chasse. Pour expliquer l’intérêt de protéger la faune et la flore et rappeler la loi, des réunions de sensibilisation sont organisées dans les villages sur la concession avec des employés de CEB et des membres de Conservation Justice.
Pour rappel, les éléphants de forêt, sont une espèce menacée d’extinction, dont la population dans le monde a chuté de 86% en 30 ans. Mais au Gabon, elle a doublé en 10 ans, pour atteindre quelque 95.000 individus, dont certains ravagent régulièrement les cultures vivrières.
« Tu viens le matin, tu vois qu’il a mangé une partie. Tu viens le lendemain, il a pris une autre partie. En quelques jours, la plantation est finie. Je n’ai pas d’argent, plus rien à manger. Je vais faire comment? On a compris qu’on préservait les éléphants. On ne les chasse pas. Donc les éléphants sont plus importants que nous. Donc on va mourir. Mon mari et moi n’avons pas la retraite», se lamente Hélène Benga, 67 ans. Conscient de cette situation, les autorités ont indiquées leur intention de protéger au mieux la population et leur cultures.
Source AFP