A quelques jours de la COP 26 qui va s’ouvrir ce dimanche 1er novembre à Glasgow en Ecosse, Tanguy Gahouma-Bekale multiplie des interviews et interventions pour présenter la voix de l’Afrique, et les attentes du continent en ce qui concerne l’adaptation pour le climat. En tête du groupe des négociateurs africains pour le climat (GAN) à la suite de l’Égyptien Mohamed Nasr, à l’issue de la COP25, en décembre 2019, ce dernier est décidé à respecter les engagements de l’accord de Paris.
Quadragénaire de caractère, le Gabonais Tanguy Gahouma-Bekale, conseiller spécial du président Ali Bongo Ondimba et proche collaborateur du ministre de l’Environnement, Lee White, ne ménage pas ses efforts depuis sa prise de fonctions.
Sur RFI, ce dernier a indiqué que, « Tout à fait, les 100 milliards de dollars par an ne sont pas suffisants. Il s’agissait d’un engagement pour établir la confiance entre les deux parties, les pays en développement et les pays développés. Aujourd’hui, le groupe Afrique lance un nouvel objectif avec un nouveau montant, qui doit être au moins dix fois plus élevé que les 100 milliards de dollars par an. Donc, nous parlons d’une somme évaluée entre 750 milliards de dollars et 1 300 milliards de dollars, qui devrait être le nouvel objectif sur la finance, qui doit démarrer en 2025 », a souligné Tanguy Gahouma-Bekale.
Tanguy Gahouma-Bekale, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national climat gabonais et directeur de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiale (Ageos), organise une réunion des négociateurs en chef des 54 pays africains une fois par mois. Ces derniers ne changeaient jusque-là que ‘deux ou trois fois par an. Il réunit aussi virtuellement chaque lundi ses proches collaborateurs, parmi lesquels figurent l’Éthiopienne Selam Kidane Abebe, avocate spécialiste des questions climatiques et l’activiste égyptienne Mariam Allam.