C’est le moins qu’on puisse dire après la publication du magazine économique international Financial Times. Selon ce magazine « L’or Noir » pourrait perdre sa superpuissance au Gabon au profit de « l’or vert ». Acteur important de la lutte contre la biodiversité, les politiques du Gabon en vue de protéger l’environnement sont appréciées à travers le monde.
En effet, les performances enregistrées ces dernières années par le Gabon, et le rôle que joue sa forêt dans la protection de la biodiversité, ne sont plus à démontrer. La récompense pour la captation de carbone illustre ce fait. C’est pourquoi, les autorités pensent et ambitionnent de faire de « l’or vert » une véritable alternative à « l’or noir ». Pour ce faire, le Gabon peut compter sur Iftikhar Ali, négociant en obligations et ancien gestionnaire de fonds spéculatifs et directeur du capital de la dette d’African Conservation Development Group, une société mauricienne spécialisée dans l’intendance des terres.
Ce dernier projette de décrocher des contrats avec des entreprises en vue de trouver des compensations pour l’émission de 3 millions de tonnes de carbone sur 10 ans. Or, la tonne est facturée 10$ au moins. Selon ce dernier, ce serait véritablement inédit si cet accord devait avoir lieu. D’ailleurs, Iftikhar Ali affirme : « Si nous sommes en mesure d’émettre une obligation, cela créerait un précédent important pour le Gabon, qui serait alors en mesure d’émettre lui-même des obligations similaires.
De plus, les recherches prouvent que : « Chaque année, les forêts gabonaises émettent environ 20 millions de tonnes de carbone à cause de la décomposition naturelle, des incendies et de la déforestation. L’activité humaine de l’industrie à la fourniture d’électricité à Libreville, la capitale, émet environ 15 millions de tonnes de plus. Mais la forêt tropicale séquestre environ 140 millions de tonnes par an, faisant du Gabon un absorbeur net de plus de 100 millions de tonnes par an, selon les calculs soumis à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le Gabon absorbe environ un tiers du carbone émis par la France. » Ce qui fait dire à Marthe Mapangou, Directrice adjointe de l’ANPN que : « La séquestration du carbone au Gabon est bonne pour le monde. » et d’ajouter que : « Donc, le monde doit mettre la main à la poche. » Le combat du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour la lutte contre la biodiversité, et la reconnaissance du rôle joué par la forêt gabonaise dans la lutte contre les changements climatiques, commence à porter ses fruits.