Gabon / développement durable : la mutualisation des efforts s’impose.

Les pays africains qui ont décidé de préserver leurs forêts afin de lutter contre les changements climatiques, connaissent pour la plupart des problèmes de développement. Le Gabon, dont les forêts absorbent près de 100 millions de tonnes de CO2 par an, en plus de ses émissions totales, n’est pas épargné des difficultés économiques. Certains analystes et experts pensent qu’il faut une mutualisation des efforts et de stratégies pour permettre aux Etats qui préservent leurs forêts de faire face à toutes ses difficultés.

Les pays africains et ceux du continent américain qui préservent leurs forêts devraient penser à harmoniser les stratégies. Car, le constat aujourd’hui est plutôt regrettable en ce qui concerne les stratégies mises en place par la communauté internationale. La tragédie, selon ministre Lee White est qu’une tonne de dioxyde de carbone « sale » capturé par un industriel dans une centrale au charbon en Pologne vaut environ 60 euros, alors qu’une tonne pure de CO2 de la forêt tropicale gabonaise, bénéfique aussi pour le climat et la biodiversité, n’a aucune valeur aux yeux de la communauté internationale. Une triste réalité, à l’origine des difficultés que rencontre le pays en matière de préservation de l’environnement et de la biodiversité.

« En 2011, lors de la Conférence de Durban sur le changement climatique, le président Ali Bongo Ondimba a poussé le Gabon plus loin sur la voie du développement durable, ironiquement en retirant le pays du processus REDD+ de la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques. En 2009, peu après son élection, il avait interdit l’exportation de grumes non transformées du Gabon, au motif que nous ne pourrions jamais gérer nos forêts de manière durable si nous continuions à fournir des matières premières bon marché au reste du monde. Seuls 8 % de la valeur potentielle et de la création d’emplois sont réalisés au Gabon en exportant des grumes », a dit Lee White le Ministre de l’Environnement, sur Jeune Afrique.

Et d’ajouter que, « dix ans plus tard, à la vue des appels inefficaces pour un prix mondial du carbone ou de l’incapacité à s’entendre sur les règles financières de l’accord de Paris, et lorsque je vois que la déforestation échappe encore à tout contrôle dans de nombreuses régions, je comprends qu’il avait raison », a relevé le Ministre de l’Environnement.

C’est pourquoi, ce dernier pense qu’il est plus qu’urgent qu’il y ait une mutualisation d’efforts et stratégies entre le Gabon, le Costa Rica et les autres pays dont les forêts participent à la préservation de la planète. Pour permettre aux forêts tropicales du pays d’être des moteurs pour le développement du pays et l’amélioration de la qualité de vie des habitants.

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