L’opposition se fragilise de plus en plus depuis quelques mois. Après DN, RV et SDG des nouveaux cadres du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), d’Alexandre Barro Chambrier et du Centre des libéraux réformateurs (CLR) de Jean Boniface Asselé viennent d’annoncer leur ralliement au Parti démocratique gabonais (PDG). Lesdits cadres ont accepté de soutenir la politique du chef de l’Etat.
Conscient des problèmes et guerres intestines au sein de l’opposition, certains cadres des partis dudit bord politique ont décidé de soutenir le chef de l’Etat dans sa politique de développement du pays. A deux ans de l’élection présidentielle, ces derniers estiment que les chances de l’opposition pour accéder à la magistrature suprême demeurent un problème.
Guy Gervais Meye M’Ayong, élu local du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) dans le 4ème arrondissement de Libreville a officialisé son adhésion au PDG. Il emmène avec lui près d’une quarantaine de militants. Il en va de même du côté du Centre Libéraux des Réformateurs (CLR). S’y ajoutent, Frédéric Massavala (ex-porte-parole de Jean Ping en 2016), René Ndemezo’o Obiang (soutien de Jean Ping en 2016), de Jean Eyeghe Ndong (longtemps l’un des plus proches lieutenants de Jean Ping), ou, plus récemment, de Féfé Onanga (lieutenant de Jean Ping dans l’Ogooué-Maritime).
« L’opposition au Gabon est stérile. Elle passe son temps à critiquer ce que fait la majorité. Ce n’est pas ma conception de la politique. Surtout au niveau local. Je me suis engagé pour agir et traiter les préoccupations de nos concitoyens comme l’accès à l’eau, à l’électricité, le transport, le pouvoir d’achat, etc. J’ai l’impression que l’opposition ne pense qu’à une chose : prendre la place de ceux qui sont au pouvoir. Mais pourquoi faire ? En réalité, elle n’en a pas la moindre idée », a déploré Guy Gervais Meye M’Ayong lors d’une conférence de presse samedi dernier.
C’est donc des nouveaux abandons qui viennent fragiliser le parti d’Alexandre Barro Chambrier, l’une des figures de l’opposition, qui plus est dans son propre fief. Toutes ces démissions démontrent que Barro Chambrier ne ferait plus l’unanimité non seulement au sein de son parti mais également dans l’opposition. Le refus de Paulette Missambo d’adhérer à cette vision du président du RPM illustre ces faits.