Le Gabon va augmenter sa production de gaz butane de 20% après 2023. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre Le nouveau directeur général de la compagnie pétrolière française Perenco, Adrien Broche et le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa. Ladite société va mettre en place une nouvelle usine qui produira 10 tonnes de gaz butane à Batanga dans les environs de Port-Gentil.
En effet, Plus d’un demi-siècle après le démarrage de la production pétrolière, le Gabon importe environ 90 % du gaz butane consommé dans les ménages. Il y a quelques années, les autorités ont décidé d’inverser cette tendance dans le cadre de la diversification de l’économie. Bonne nouvelle en perspective, Perenco, une compagnie pétrolière française, vient d’annoncer qu’elle lancera dès 2023 une usine qui produira 10 000 tonnes de gaz butane par an. Une usine qui s’inscrit dans le cadre du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise initié par les autorités.
« Nous avons lancé avec l’État du Gabon un grand projet, qui va permettre de produire du gaz domestique à l’horizon 2023, ce qui va permettre de diminuer les importations du Gabon et donc de développer le gaz au sein du pays », déclare Adrien Broche.
Avant d’indiquer que, « Ce qui est sûr déjà, c’est que les réserves de gaz du Gabon sont assez importantes au vu des données dont nous disposons. Aujourd’hui, nous avons une task-force essentiellement dédiée à tous les projets gaziers. Donc, de ce point de vue, le Gabon peut prétendre devenir un pays exportateur de gaz dans quelques années », dit-il.
Selon, Ibrahim Sendjet Mboulou, président de l’organisation gabonaise des consommateurs, « Nous sommes contents, parce que le gaz se fait rare de temps en temps, parce qu’il est importé. Et maintenant que Perenco dit qu’il va produire sur place, nous les consommateurs, nous pensons que c’est une bonne chose. Mais nous ne souhaitons pas que les tarifs puissent augmenter avec l’arrivée de cet opérateur économique. On souhaite que le prix soit revu à la baisse parce que l’offre va augmenter. Et dans ce cas, la concurrence doit jouer et les tarifs doivent normalement baisser. Si les prix augmentent, il nous trouvera sur le chemin » Ibrahim Sendjet Mboulou, président de l’organisation gabonaise des consommateurs.
Une bonne nouvelle pour l’économie gabonaise et les populations qui pourraient assister à une baisse de la production sur le territoire national.