Le 21 octobre 2021,dernier, la candidature du Gabon avait été approuvée par le Conseil d’administration de l’ITIE. Une réintégration qui matérialisait l’engagement des autorités du pays en faveur de la transparence dans ses industries extractives.
Le Gabon s’est engagé ces dernières années, à multiplier les politiques pour améliorer sa gouvernance et les conditions de vie des gabonais. Suite à son exclusion du processus ITIE en février 2013, les autorités se sont à nouveau engagées à mettre en œuvre des politiques et stratégies pout réintégrer l’ITIE. Huit ans après, les autorités avec les institutions financières et les organisations non gouvernementales ont mis en place des nouvelles plateformes d’échanges fondées sur des engagements forts.
La Présidente du Conseil d’administration de l’ITIE, Helen Clark qui suit de très près cette actualité estime que, cette réintégration pourrait permettre au Gabon de jeter les bases d’une gestion transparente des richesses en ressources naturelles. Pour la supervision du secteur, les différents groupes et institutions qui ont participé au processus lors de la candidature du Gabon, les responsables de l’ITIE, feront partie du groupe multipartite de l’ITIE du pays, qui sera mise en place.
Dans une lettre à l’ITIE, le président Ali Bongo avait lui-même signifié que « le gouvernement gabonais entend répondre au contexte particulier créé par une double crise sanitaire et économique (…) en apportant des améliorations significatives à son administration publique. Cela comprend des efforts accrus en faveur de la transparence en ce qui concerne les revenus et les dépenses des ressources extractives que nous exploitons. »
En outre, l’inclusion d’un groupe d’entreprises publiques est une caractéristique unique du Groupe multipartite de l’ITIE Gabon et met en évidence, l’engagement de ces acteurs clés. Au nom des entreprises publiques, Gilles Térence Mba Ella, conseiller de la société publique Gabon Oil Company (GOC), a quant à lui souligné que : « l’adhésion du Gabon à la Norme ITIE est un catalyseur pour la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des revenus de l’industrie extractive. Autrement dit, l’ITIE améliorera la responsabilité des entreprises publiques et de leurs actions pour favoriser le développement économique et social du pays. »
Le secteur privé entend également jouer son rôle. S’exprimant au nom de la circonscription du secteur privé, la directrice générale de la Chambre de commerce Danielle Cibelle Biwaou a noté que : « les entreprises du secteur extractif, à travers leurs représentants au sein du groupe multipartite, soutiennent l’adhésion du Gabon à l’ITIE pour optimiser la gestion transparente des revenus générés par leurs activités respectives. Ce processus permettra également aux parties prenantes de mieux comprendre et d’être informées des impacts socio-économiques et environnementaux de nos industries au Gabon ».
Enfin, la mise en œuvre de l’ITIE offre une opportunité à la société civile gabonaise de s’engager dans la gestion du secteur extractif. Elle indique que « la mise en œuvre de la norme ITIE au Gabon ouvre la voie à une société civile plus active et efficace pour le développement durable et la réduction de la pauvreté ». Des collaborations qui devraient permettre au pays de respecter ses engagements et prouver sa détermination à être transparent en ce qui concerne les revenus et les dépenses des ressources extractives.