L’opposition gabonaise qui voit la défaite de la prochaine élection présidentielle de 2023 très proche, souhaite changer les règles électorales. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière déclaration de l’un des leaders de bords politique, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité, Alexandre Barro Chambrier. Dans sa déclaration du 17 août dernier, il a relancé le débat sur le système électoral.
Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité, Alexandre Barro Chambrier, ne sait plus où mettre la tête, pour espérer avoir quelques soutiens lors de la prochaine élection présidentielle de 2023. Dans ses grands rêves, il Souhaite la « remise à plat du système électoral actuel » sous l’égide d’un médiateur impartial afin de garantir, selon ses termes, « des conditions de transparence et de vérité des urnes. » Des déclarations qui en réalité, en disent long sur l’état de l’opposition, divisée et affaiblie, à deux ans du scrutin présidentiel.
En effet, Alexandre Barro Chambrier qui se voit désormais comme leader de l’opposition sans réel légitimité veut s’accaparer le débat sur le changement des règles électorales. Lors de sa déclaration ce dernier affirme que, « Nous devons éviter l’écueil de la division et du chacun pour soi. Nous devons nous battre ensemble pour exiger, à quelques encablures d’échéances électorales majeures, une réforme du système électoral qui permette une réelle transparence du processus et des résultats électoraux. Nous devons, en toute lucidité, tirer les leçons des évènements de 2016 et ne pas toujours attendre la dernière minute pour nous organiser », a déclaré Alexandre Barro Chambrier le 17 août dernier, jour de la fête nationale.
Des déclarations qui n’ont eu aucun effet positif sur la population, cela est plutôt, une façon de créer un contre feu ou, en d’autres termes, une manière de mettre temporairement la poussière sous le tapis. La sortie des anciens leaders de ce bord politique, tels que, René Ndemezo’o Obiang, de Frédéric Massavala (en avril), de Féfé Onanga ou encore de Jean Eyeghe Ndong (en juillet et août), tous d’ex-proches de Jean Ping, a affaibli et divisé l’opposition. Une situation qui tranche avec celle de la majorité présidentielle qui, chaque jour, enregistre des nouvelles adhésions.