Plus de dix ans aujourd’hui que le Gabon a instauré la mesure interdisant l’exportation du bois de grumes. Le ministre des eaux et forêts, Pr Lee White, a estimé lors de son passage à l’émission ‘’ face à vous’’ il y a quelques jours que, cette mesure permet désormais au pays de tirer profit de cette transformation au niveau local.
Lancée en 2010, la mesure interdisant l’exportation du bois en grumes avait fait l’objet de plusieurs études, que ce soit par le Gabon que par des institutions internationales. En ce qui concerne l’étude de la Banque Mondiale, elle avait relevé la nécessité de mettre en place un programme d’appui à la filière bois. Etalé sur 10 ans, ce programme s’appuyait sur quatre volets.
Le premier consistait à dynamiser le secteur économique industriel du Gabon et mettre en place des mesures de soutien aux opérateurs économiques de la filière. Le deuxième volet visait à produire plus de grumes dans les concessions aménagées et apporter les garanties de traçabilité. Dans le troisième volet de ce programme, il était question de développer les plantations et de maintenir le Gabon comme grand pays producteur de bois tropicaux.
Plus de dix ans après, le ministre de l’environnement est satisfait des résultats escomptés. « Le Gabon a exporté des grumes pendant plus d’un siècle. Lorsqu’on fait le calcul économique, nous n’avons gardé que 8% de la valeur de notre bois. Pendant ce temps, nos partenaires bénéficient de 92% de ladite valeur. De même, nous contribuons à la création de 90% d’emplois basés sur son bois en dehors du Gabon. Depuis l’interdiction d’en exporter, nous captons à ce jour 18% de la valeur de notre bois » a souligné le Pr Lee White, Ministre de l’environnement.
C’est donc une mesure salutaire qui permet au pays de mieux structurer sa filière bois, en engrangeant des bénéfices supplémentaires pour le produit intérieur brut du pays.