Le pain étant un aliment de grande consommation au Gabon, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a décidé d’élaborer une norme destinée à encadrer la fabrication du pain composé de 85 % de farine de blé et de 15 % de farine de manioc.
L’élaboration de la nouvelle norme intervient dans un contexte international marqué par le conflit russo-ukrainien. Une situation qui a bouleversé les activités d’import-export des denrées alimentaires, générant ainsi une hausse des prix et une pénurie sur le marché des aliments à base de farine de blé.
Pour tenter de palier à cette situation, le Gabon entend désormais substituer dans une certaine mesure la farine de blé à celle du manioc. Mais selon l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire, où la problématique ne se situe pas au niveau de la possibilité pratique de substituer totalement la farine de blé, mais plutôt au niveau des habitudes alimentaires des populations.
«Ces dernières sont habituées à une certaine forme (élastique et peu lourde) et à certains goûts des produits de boulangerie, caractères organoleptiques qu’il n’est possible d’obtenir qu’avec du gluten non-présent dans la farine de manioc. Le taux de substitution de la farine de blé doit être confirmé par des expériences sur nos produits locaux. Ces expériences permettront d’étudier et de limiter les risques liés à la consommation desdits produits », explique l’Agence.
Notons que la FAO a déjà procédé à plusieurs expériences de ce type. Lesdites expériences ont permis de fixer le taux de substitution de la farine de blé à 15 %. Il s’agira donc d’avoir une baguette de pain constituée de 85 % de farine de blé et de 15 % de farine de manioc.