Les multiples initiatives diplomatiques et médiatiques de la part des avocats de l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat gabonais, Brice Laccruche Alihanga de l’extrader vers la France et ainsi lui permettre d’échapper à un nouveau procès, pour corruption et détournement de fonds publics pour lequel il risque jusqu’à trente ans de prison ont échouées.
Comme l’a récemment fait savoir le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, « Quand on est condamné par la justice, on purge sa peine. Cela ne devrait étonner personne ». Autant dire que la stratégie pilotée par Me Dominique Inchauspé et Anges Kevin Nzigou de faire pression sur le corps diplomatique français et les responsables politiques gabonais en ce sens est vaine.
En effet, selon l’article de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique paru le 18 mai courant, les autorités ne veulent pas entendre parler d’évacuation sanitaire ou d’extradition. D’abord, parce que sur le plan juridique, elles se heurteraient à la décision de justice rendue le 29 octobre 2021 par le tribunal correctionnel de Libreville, qui a condamné Brice Laccruche Alihanga à cinq ans de prison ferme pour obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration.
Par ailleurs, lorsque les avocats de BLA évoquent la condamnation du Gabon par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour détention arbitraire, ces derniers omettent de rappeler que cet avis consultatif, contesté sur le fond par le Gabon, a été rendu fin 2020. Et que, depuis, une décision de justice – en l’occurrence celle du 29 octobre 2021 – est intervenue, rendant l’avis caduc.