Après la mesure d’interdiction des exportations de grumes adoptée en 2009 par les autorités gabonais, il y aurait eu forte multiplication de l’exploitation industrielle des forêts du Gabon entre 2012 et 2021, les coupes de bois passant ainsi de 1,9 million de m3 à 3,7 millions de m3, rapporte le média Le nouveau Gabon.
En effet, l’exploitation forestière s’est caractérisée par une amélioration des performances industrielles et commerciales, en raison d’un meilleur approvisionnement en grumes, du renforcement du tissu industriel et de la montée en puissance des usines nouvellement installées.
Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé le 26 septembre 2018, au cours d’une visite de la scierie de la société Rougier Gabon située à Mevang, qu’à l’horizon 2022 toutes les concessions forestières de notre pays devront avoir la certification environnementale du Forest Stewardship Council (FSC).
Norme la plus exigeante dans le secteur bois, le FSC permettra de garantir que les forêts gabonaises sont gérées et exploitées de façon durable et raisonnée.
Selon Benoît Jobbé-Duval, directeur de l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT) « L’investissement massif dans l’industrie du bois au moment où la rente des forêts primaires baisse doit être accompagnée d’aménagements. Il ne devrait pas y avoir d’impact sur la durabilité des forêts, si la production se répartit sur un plus grand nombre d’essences. » En effet, seules 15 essences sont exploitées, or il en existe 500 à 600.
En proposant une dizaine d’essences de plus sur le marché – telles que l’Ozigo, l’Igaganga, l’Andoum, et aussi le Gombé – cela pourrait alléger la pression sur les essences les plus connues. Pour rappel, le Gabon a obtenu 17 millions $ pour ses résultats en matière de préservation de ses forêts. Le financement a été accordé dans le cadre de l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI), gérée par les Nations unies (ONU).
Ces fonds viennent récompenser les efforts continus déployés par le pays pour réduire les émissions de CO2 par la préservation de son couvert forestier. Le Gabon a été récompensé sur la base de ses performances en matière de réduction de la déforestation en 2016 et 2017 par rapport aux niveaux annuels de 2006 à 2015. Ces résultats ont fait l’objet d’une vérification préalable par des experts.