Mairie de Libreville : Eugène Mba décaisse 338 millions pour des travaux non exécutés

Le Maire de la commune de Libreville serait dans les sales draps depuis quelques semaines. Ce dernier est soupçonné de corruption et détournement de deniers publics à l’hôtel de ville.

A la tête de la Mairie de Libreville, depuis le 29 décembre 2020 en remplacement de Léandre Zué incarcéré à la prison centrale de Libreville, pour des faits présumés de détournements de fonds publics, blanchiments de capitaux. Eugène Mba serait trempé dans une affaire de détournement de deniers publics et de corruption.

En effet, le vendredi 30 avril dernier, le maire de Libreville avait signé la lettre de commande numéro 0006, dont l’objet portait sur les « travaux de curage des caniveaux en zones inondables et des bassins-versants non pris en compte par l’Etat », un marché attribué à la société JETA GROUP, de gré à gré en violation des procédures en matière de passation de marché public en République Gabonaise.

En moins de deux jours après la signature de la commande, l’entreprise JETA GROUPE va adresser à la mairie de Libreville neufs factures pour les « travaux de curage des caniveaux en zones inondables et des bassins versants non pris en compte par l’Etat ». Montant total des factures de JETA GROUPE : 337 936 304 millions de F Cfa.

Sans vérification préalable de la réalisation desdits travaux, en moins de deux jours, le Maire de Libreville, Eugène MBA va d’une part certifier de sa main que les prestations facturées ont bien été effectuées avec la mention « Certifié service fait ». Avant d’ordonner le paiement de 337 936 304 F CFA pour des travaux qui au final, n’ont jamais été réalisés.

Dans les semaines qui vont suivre et certainement informé de la situation, le ministre de la lutte contre la corruption, Francis Nkéa va organiser une “campagne de sensibilisation des agents publics sur les mécanismes de lutte contre la corruption” à l’hôtel de ville de Libreville. Le Maire de Libreville et ses collaborateurs seraient dans une situation très rocambolesque. Une chose est sûre, la prison centrale de Libreville pourrait recevoir de nouveaux invités.

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