Au cours de la réunion de haut niveau du conseil de sécurité des nations unies qui s’est tenue le mercredi 12 octobre courant à New York, sur le thème paix et sécurité en Afrique : Menaces à la paix et à la sécurité internationales : climat et sécurité en Afrique. Le ministre gabonais des Affaires Etrangères, Michael Moussa Adamo a plaidé pour la lutte contre les conséquences du changement climatique afin de prévenir les conflits violents.
Le Gabon qui préside actuellement le Conseil de sécurité des nations unies durant ce mois d’octobre 2022 a lors de cette rencontre par la voix de son ministre des Affaires Etrangères, fait savoir que les effets du changement climatique interagissent avec les problèmes socio-économiques et politiques dans les pays les plus pauvres.
« Aujourd’hui, de nombreux pays et communautés parmi les plus pauvres du monde sont confrontés à un problème à double impact : celui du changement climatique et des conflits violents, avec un risque réel que le changement climatique entraîne ou aggrave la propension aux conflits violents. Ces conflits laisseront à leur tour les communautés encore plus pauvres, moins résilientes et moins capables de faire face aux conséquences des changements climatiques », a déclaré Michael Moussa Adamo.
Conscient de l’urgence de la situation, ce dernier a indiqué qu’être sceptique sur le caractère patent et direct du lien entre les changements climatiques et les conflits en Afrique, c’est faire preuve de cécité sur la réalité de ce qui se passe dans la région du Sahel, dans la région de la corne de l’Afrique, dans la région du lac Tchad ou encore dans celle des Grands lacs.
« Ce Conseil doit cesser de se voiler les yeux et reconnaître les changements climatiques comme facteur alimentant consubstantiellement l’instabilité politique et les crises dans de nombreux pays en Afrique. Dans cette enceinte où les peuples du monde ont placé le destin de leur sécurité et leur dignité, nous ne pouvons plus ignorer ou épiloguer sur l’implacable réalité, notamment des affrontements entre communautés agricoles et pastorales, provoqués par les sécheresses et la variabilité des ressources en eau. Les évidences sont tellement flagrantes que nous ne pouvons plus attendre pour agir », a t-il déclaré.
A cet effet, ce dernier préconise que la réponse de la communauté internationale en faveur de la sécurité climatique devrait conduire à placer la question des conflits et des changements climatiques le plus haut possible dans l’agenda politique international, assorti d’initiatives innovantes pour parvenir à un accord sur l’importance de l’adaptation, en particulier dans les états fragiles, et mettre à disposition un financement adéquat.
« Nous devons sans plus attendre activer une coopération internationale franche à l’échelle globale, régionale et locale, en donnant une priorité à la compréhension et à la lutte contre les conséquences du changement climatique afin de prévenir les conflits violents. »