Comme en 2016, Ali Bongo s’est entouré d’un dispositif de plusieurs fidèles pour franchir le dernier tournant avant la prochaine élection présidentielle de 2023.
Alors qu’il ne s’est pas encore déclaré candidat pour un troisième mandat, le chef de l’État entend s’appuyer, sur un dispositif de plusieurs fidèles révélés le 9 mars dernier, à l’issue de la publication du nouvel organigramme du Parti démocratique gabonais. En effet, mercredi 9 mars, après près de 5 ans à la tête du secrétariat général du PDG, Eric-dodo Bounguendza a été remplacé par Steeve Nzegho Dieko.
L’évènement a été suivi d’un autre fait marquant, passé plus inaperçu, mais dont l’importance est au moins aussi grande. Le chef de l’Etat a tourné la page des apparatchiks, ces barons qui ont fait carrière dans la politique des décennies durant, au regard de ses « hommes forts », tant au niveau de la la Présidence que dans la Haute administration.
Au nombre des élus autour du chef de l’Etat, figure sans surprise Noureddin Bongo Valentin, l’ex-coordinateur général des affaires présidentielles, qui est confirmé à son poste de « conseiller stratégique du Distingué camarade président ».
Mais on retrouve également, en qualité de « conseillers du Distingué camarade président auprès du secrétaire général » Jessye Ella Ekogha, le solide porte-parole et homme de confiance du couple présidentiel ; Yann Koubje, ex-dirigeant de la banque BGFI nommé directeur général du Trésor public en 2019 ; Saliou Mohamed Ali, le directeur de cabinet adjoint de la Présidence ; ou encore l’incontournable Ian Gyslain Ngoulou, très proche de Noureddin Bongo Valentin, dont il fut le directeur de cabinet quand celui-ci occupait les fonctions de coordinateur général des affaires présidentielles.
Ils sont au cœur de la machine et leur compétence, discrétion et loyauté devront être de mise.