Le correspondant de RFI au Gabon, le journaliste Yves-Laurent Goma a été pris en grippe par plusieurs personnes à la sortie du procès de l’ancien administrateur directeur général de la GOC le 20 juillet courant au tribunal de Libreville.
« Tu n’es pas là pour filmer les gens » reproche un homme au journaliste.
« Je suis journaliste. Et on est au tribunal », se défend ce dernier faisant allusion au fait que le tribunal étant un lieu public, il a parfaitement le droit de filmer.
« Vous mentez, vous déformez la réalité (…) (Patrichi Christian Tanasa) n’a pas cité le DC (Brice Laccruche Alihanga). (Or,) c’est ce que vous avez écrit » enchaine une femme -non identifiée faisant allusion au compte-rendu de la 2ème journée d’audience rédigé par le journaliste de RFI.
« Vous avez menti, vous avez menti » insiste-t-elle.
Dans le vacarme qui s’est installé, l’on peut entendre une voix masculine s’exclamer « Journaliste à la con, oui ! »,
« Répétez vos propos, M. Bekalé. Répétez vos propos », demande Yves-Laurent Goma d’un ton calme.
« C’est un Congolais ! » s’écrit une autre voix.
Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir plusieurs journalistes qui prennent le parti de leurs confrères. En effet, outré par ce comportement qui ne se justifie pas et ce, malgré la douleur des familles à l’issue du délibéré prononcé par la Cour, plusieurs confrères ont tenu à faire bloc derrière ce journaliste qui ne faisait que son travail.
La vidéo de l’incident fait désormais le tour de la toile et retranscrit bien la tension les vives émotions qui régnaient à l’issu du procès de Patrichi Christian Tanasa, ancien ADG de la Gabon Oil Company (GOC)