C’est l’une des grandes décisions prise par les pays exportateurs de pétrole, lors de leur réunion, le jeudi 4 mars dernier par visioconférence. Ce sommet, qui a rassemblé les vingt-trois membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, réunis sous la bannière Opep+, était le deuxième de l’année.
En effet, connus sous l’acronyme Opep+, les pays exportateurs de pétrole ont adopté jeudi dernier une posture prudente, malgré le retour en grâce des prix qui laissait entrevoir une ouverture des vannes plus larges.
Alors que les analystes s’attendaient à des divergences entre les deux poids lourds de l’alliance, la Russie et l’Arabie saoudite, la réunion a été bouclée en moins de trois heures et a débouché sur la décision de n’augmenter qu’à la marge la production d’or noir le mois prochain.
Le cartel a ainsi opté pour le maintien des volumes au même niveau que mars, à l’exception de la Russie et du Kazakhstan, à l’issue de ce deuxième sommet de l’année qui se tenait par vidéoconférence.
L’alliance est par ailleurs convenue de se retrouver lors d’un prochain sommet le 1er avril. Ce sera déjà le troisième de l’année, un rythme effréné qui illustre l’ampleur du choc de la pandémie de Covid-19 pour les producteurs de pétrole qui, toutefois, retrouvent peu à peu le sourire.
Pour rappel, le Gabon, pays membre de l’OPEP, est le 7ème pays producteur de brut en Afrique. En 2019, il avait extrait de son sous-sol 218 000 barils / jour. En dépit d’un important effort de diversification ces dernières années (le secteur pétrolier est passé de 42,2 % du PIB en 2010 à 32,7 % en 2019), les recettes budgétaires du pays continuent de dépendre à 69 % des cours du brut.
(Avec AFP)