C’est ce à quoi ressemble la guerre que se livrent la haute autorité de la communication (HAC) et la société de télécommunication internationale (SATCON). Malgré les condamnations, l’opérateur ne plie jamais devant la HAC.
SATCON depuis des années, foule au pied toutes les condamnations de la HAC. Le 10 mai dernier, SATCON a été condamné par la Haute autorité de la communication à payer 20 millions de francs cfa d’amende pour « violation de la loi gabonaise sur le droit d’auteur et des droits voisins » pour diffusion illégale de la ligue des champions.
Constatant l’impuissance de la HAC, à faire plier SATCON, un collectif de chaîne et de diffuseur emmené par CANAL+ sont montés au créneau pour interpeller le diffuseur pirate SATCON, « seuls les diffuseurs qui obtiennent une autorisation de diffusion de la part des titulaires de droits peuvent retransmettre les signaux et le contenu de leurs chaînes. »
Ces derniers condamnent fermement « la diffusion illégale au Gabon par l’opérateur SATCON des chaînes beIN Sports, des chaînes distribuées par Canal+ International (A+), Gabon Télévision, de LaLiga, des chaînes et contenus appartenant aux membres de la MPA, des chaînes Startimes, de Thema (Novelas TV, Nollywood TV), de TNT Africa et de certaines compétitions de l’UEFA. »
Très serein, le diffuseur pirate continue de mener ses activités en toute quiétude. L’indisponibilité du président de la HAC est-elle à l’origine du manque de considération de SATCON ? La HAC est-elle finalement devenue une coquille vide ?