Mike Jocktan, se met à préparer son offre politique qui sera présentée en 2023. Il n’est un secret pour personne que l’année 2023 est une année électorale, et une fois encore ce dernier sera candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Depuis le mois d’octobre 2021, le pasteur et homme politique gabonais poursuit une tournée politique à l’intérieur du pays, pour redynamiser son parti politique Gabon Nouveau. La grande surprise de la présente tournée, c’est certainement l’étonnant dispositif tape à l’œil qu’il trimballe. Vraisemblablement, l’homme a des ressources. Mais nombreux sont des observateurs de la scène politique gabonaise, qui le soupçonnent d’être en osmose avec le palais pour fragiliser l’opposition. Faux semblant ou bon comédien, l’homme joue le parfait rôle d’un cheval de Troie…
Depuis 2019, Mike Jocktane, président de la formation politique Vision pour le développement, rebaptisé Le Gabon Nouveau, a du mal à exister sur l’échiquier politique de notre pays. Or la nécessité d’assoir sa crédibilité est l’un des défis les plus importants auquel est confronté tout candidat à la présidentielle. Espion ou intrus dans l’opposition, il ne pourra tirer profit de ces errements dans la presse car son image est toujours associée à celle d’un pasteur. Et dans notre pays, il ne fait pas bon de se présenter comme homme de Dieu et faire la politique. Qu’il se dilate dans l’opposition, les gabonais verront toujours en lui, le pasteur… et son parti politique, comme un parti gazelle. « Un parti dont le nombre d’adhérents est inconnu jusqu’à ce jour tout comme les fondements de bases”, a commenté un internaute.
Il faut, de la finesse en toute chose. Même pour prendre »Troie, la rebelle », il a bien fallu un cheval en bois, pour cacher le vrai commando tombeur de la ville. Afficher le ”bling bling” politique n’est aucunement la garantie d’obtenir l’assentiment des populations gabonaises. Ces dernières d’ailleurs peuvent massivement effectuer le déplacement pour écouter le message véhiculer sans en donner une suite.
De plus en plus banale, et toujours peu crédible. Malgré les moyens déployés sur le terrain et beaucoup d’efforts pour se montrer compétent aux yeux des gabonais, Mike Jocktan peine toujours à convaincre une majorité d’entre eux qu’il pourrait un jour être à même de diriger le pays. Le sérieux d’un candidat et de son programme est un ressort essentiel d’une élection présidentielle. La crédibilité d’un candidat passe donc d’abord par l’élaboration d’un projet global, solide et cohérent. C’est d’ailleurs en partie ce qui va manquer au candidat Mike Jocktan en 2023.
Un autre écueil, une autre difficulté pour un candidat comme le président de Gabon Nouveau. est qu’il n’a jamais été en responsabilité, en situation d’exercer le pouvoir en dehors de son église. Or, c’est presque un passage obligé pour être élu président au Gabon. Il faut avoir été ministre ou président d’une institution. Derrière cette règle non-écrite se cache l’idée, pour beaucoup d’électeurs, qu’il faut au préalable connaître les rouages de la machine étatique et savoir, donc, comment la faire fonctionner avant d’endosser le costume de chef de l’Etat.