D’après le Ministère de l’Economie et de la Relance, le concours d’une Taskforce s’impose afin notamment d’auditer les engagements de l’Etat, le paiement régulier des échéances de dette publique.
En effet, les chiffres officiels annoncent que l’encours de la dette rapporté au PIB qui se situait à 59% en 2019 avec une forte augmentation du taux d’endettement au Gabon s’établit à près de 70% du PIB en fin 2020. Ceci est le résultat des efforts de redressement mis à travers des réformes structurelles notamment dans le cadre des échanges entre le gouvernement et le secteur privé avec un certain nombre d’engagements publics pris par les gestionnaires de crédits. La présence du Covid-19 a entrainée une contraction du PIB. Ainsi, la croissance réelle se situerait entre -1% et -2% en 2020 au lieu de 3,6% comme prévue initialement dans la loi de finances. Par conséquent, face aux fortes pressions sur les dépenses pour faire face aux besoins sanitaires, sociaux et d’accompagnement du tissu économique, il a fallut contracter des emprunts.
Tout ce méli-mélo a contraint le Ministère de l’Economie et de la Relance a dressé un plan visant à réduire le taux d’endettement à 50 %, et qui repose sur l’audit des engagements de l’Etat, sur l’examen de la dette publique afin de desserrer la contrainte sur les recettes publiques courantes, sur la relance économique qui permettra la création de richesse en vue de générer les ressources budgétaires et augmenter par la même occasion le PIB.
Pour ce faire, la mise en place d’uneTaskforce au début du troisième trimestre 2020 est salvatrice dans la mesure où elle favorisera le paiement de la dette et permettra à l’Etat d’accompagner les opérateurs dans le cadre de la relance de l’activité économique, et le début du paiement des créances inférieurs à 100 millions de francs CFA.