Le ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty a lors de son récent passage devant les honorables députés expliqué les différentes causes à l’origine de la flambée actuelle des prix au Gabon et surtout les mécanismes misent en place par le gouvernement pour les atténuer.
Depuis le début de l’année, on observe une envolée des prix des biens et services sur le marché national. En moyenne sur le premier trimestre, cette hausse est globalement estimée à 2,4% contre 0,9% l’année dernière selon l’indice harmonisé des prix à la consommation, suivi par la direction générale de la statistique. Cette tendance haussière des prix est perceptible particulièrement pour les produits de première nécessité tels que le blé, l’huile de palme raffinée les produits alimentaires.
En effet, le prix du blé qui est la farine qui aide à la fabrication de la baguette de pain au Gabon longtemps cantonné autour de 150 mille francs Cfa la tonne à fin 2021, est estimé aujourd’hui à 220 646 francs CFA en moyenne soit une hausse d’environ 46%. S’agissant de l’huile cuisin’or, son prix est passé de 1100 francs CFA le litre à 1400 francs CFA chez le détaillant soit une augmentation de 28%.
Si cette flambée des prix alimentaire et énergétique n’est pas propre à l’économie nationale, elle touche également l’économie mondiale et résulte essentiellement de deux facteurs notamment le confinement imposé par la pandémie de la covid-19 et le conflit Russie-Ukraine.
Que fait le gouvernement face à cette situation.
Dans le but de contenir la flambée des prix des biens de première nécessité et de certains services de base, le gouvernement gabonais a mis en œuvre une politique de maitrise des prix. La stratégie consiste notamment à subventionner le blé, les produits pétroliers. A maintenir la défiscalisation des produits du dispositif de la vie chère et la mesure de gratuité de transport urbain adopté dans le cadre de la stratégie riposte anti covid 2019.
« Pour mieux apprécier l’effort budgétaire en la matière, il convient de noter que s’agissant des produits pétroliers, en dépit de la hausse du prix du baril du pétrole à l’international, le gouvernement a maintenu le prix du litre à la pompe à 585 francs pour le gasoil au lieu de 800 francs, 605 francs pour l’essence au lieu de 760 francs. 450 francs pour pétrole lampant au lieu de 605 francs et 5950 francs la bouteille de gaz de 12,5 kilo au 13200 France soit une subvention moyenne par mois de 23 milliards 936 millions 480 mille 756 francs CFA », a déclaré le ministre de l’Economie.
Notons par ailleurs que pour limiter la dépendance du Gabon face aux importations de certains biens notamment alimentaire, le gouvernement encourage fortement la production nationale. Pour ce faire, il entend mettre en place une basse de vulgarisation des techniques agricole et accélérer les activités de la phase 2 du programme Graine. L’objectif étant d’améliorer la sécurité alimentaire et la diversification de l’économie gabonaise par la promotion des cultures industrielles et vivrières à travers de nouvelles plantations et l’appui aux coopératives.