Plus de 2000 affaires liées à des violences contre des femmes et des filles ont été enregistrées durant ces 8 derniers mois par les services du Centre d’appel gratuit 1404, pour signaler les cas de violences multiformes basées sur le genre. C’est plus de 2000 appels reçus, dont plus de 1000 cas de violences physiques, a révélé mercredi 9 février la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, lors de l’examen périodique du rapport du Gabon par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) depuis Genève, en Suisse.
La ministre des affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, intervenait en visio-conférence depuis Genève, lors de la présentation du 7ème rapport du Gabon, au comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a examiné les mesures prises par le Gabon, en application des dispositions de la Convention sur l’élimination des discrimination contre les femmes.
Présentant le rôle du Centre d’appel 1404 lancé en avril 2021, pour permettre à la population de signaler et dénoncer des auteurs de violences basées sur le genre, faites aux femmes et aux filles et pour accompagner les victimes, Prisca Koho Nlend a ainsi fait savoir que le centre d’appel d’urgence et gratuit a enregistré et traité exactement de 2021 appels relatifs aux violences. 1 194 cas concernaient des violences physiques, 104 cas de violence sexuelle, 85 victimes ont été référées vers des Centres hospitaliers pour la prise en charge.
Par ailleurs, il y a celles qui n’ont pas les moyens ni accès à l’information pour savoir comment dénoncer ni où le faire. S’ajoute à cela, le fait que ces victimes sont pour la plupart issues de couches sociales très vulnérables et marginalisées avec un taux d’analphabétisme assez important. Sans oublier, la méconnaissance en nouvelles technologies, pour pouvoir accéder à des plateformes électroniques afin de déposer plainte. Tout cela fait que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité, il y a encore d’autres femmes qui n’ont pas pu dénoncer ces violences et arrêter leurs souffrances.
Le Gabon a adopté de nombreuses mesures, dont un arsenal juridique, pour lutter contre toutes formes de violences et protéger les droits des femmes. Il faut dire que ces chiffres présentés en amont, ne représentent qu’une infime partie des femmes victimes de violences physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, voire économiques au Gabon , parfois réduites au silence, par traumatisme, par honte ou par amour.